Transcription

Je m’appelle Sebastian.

Bonjour, je m'appelle Alexandra.

Bonjour, je m’appelle Romina.

Je m’appelle Shoumik.

Je m’appelle Lanre…

Je suis ici pour essayer de bons plats en bonne compagnie, pour avoir des conversations agréables. Tu sais, goûter à de bons mets canadiens.

Ça a l’air bon.

Alors, voici donc la bannique.

C’est un pain plat traditionnel canadien qui a des racines dans les cultures autochtones et écossaises. On peut le déguster avec des garnitures sucrées, comme du beurre ou de la confiture, ou avec des garnitures salées, comme du saumon fumé, du fromage ou de la viande de gibier sauvage.

Je viens de la Côte d’Ivoire, et je passe en troisième année de sciences de la santé à l’Université de Queens à Kingston.

- OK. On goûte?

- Oui! Je commence.

J'ai décidé de choisir le Canada parce qu'il y avait beaucoup d'opportunités pour les élèves internationaux comme moi.

En fait, je vais essayer la confiture.

Qu’est-ce qu’il y a sur le beurre?

[Bavardage de groupe]

Il n’y a qu’une seule façon de le savoir.

Je viens de Lagos, au Nigéria. J’étudie au Nova Scotia Community College. J’ai vraiment hâte de manger.

3…2…1. *mange* Oh! C’est bon.

C’est délicieux.

C’est bon!

Je viens de Mexico, et je vais à l’université Carleton à Ottawa, et je suis vraiment excitée pour aujourd’hui. Je veux juste essayer de nouveaux plats que je n’ai jamais essayés avant et peut-être aussi rencontrer de nouvelles personnes incroyables.

Je suis désolé, mais j’adore le beurre.

Alors, pas de jugement!

Aucun problème.

Je viens du Bangladesh. J’ai fait mes études à l’université Memorial de Terre-Neuve-et-Labrador.

OK. Qu’est-ce que vous pensez du temps qu’il fait ici?

Je ne savais pas que le climat pouvait être aussi varié.

J’étais venu en pensant qu’il faisait froid, mais je suis arrivé au milieu du mois d’août, et il faisait très beau.

Je m’appelle Sebastian. Je suis originaire de Bogota, en Colombie. Quand j’ai vu l’Université de Calgary, j’ai tout de suite su que c’était l’endroit pour moi. Je cherchais quelque chose de différent de chez moi, et Calgary était l’entre-deux parfait parce que ce n’est pas une petite ville et ce n’est pas une grande ville.

Mexico. La météo est toujours la même.

Et j’étais la seule à avoir des pulls. Par contre maintenant, ici, en hiver — j’ai dû acheter tellement de vêtements d’hiver. Le Canada a toujours été mon rêve.

L’indépendance que les étudiants ont ici — c’est tout nouveau pour moi, c’est une toute nouvelle culture, et je voulais la vivre.

Au Mexique, je n’ai jamais pris l’autobus [plusieurs voix à la fois: moi non plus], comme, seule.

Jamais.

Je me souviens de la première fois où j’ai marché la nuit, en regardant tout le temps par-dessus mon épaule, comme si quelqu’un allait me voler ou quelque chose comme ça.

J’avais tellement peur, mais après j’étais juste un étudiant qui rentrait chez lui — - Alexandra Tu vis ta vie!

- SebastianEnsuite, j’ai appelé ma mère : Maman! Je peux me promener la nuit!

Mes premières expériences dans la vie, c’était surtout au Canada.

Mon premier concert : Canada.

Premier voyage avec mes amis : Canada.

C’est vraiment très mignon.

C’est la liberté.

Oui! Ici, je fais toutes les choses que je n’aurais jamais pu faire.

J’envisageais aussi de faire des études dans mon pays d’origine, le Bangladesh. Mais au bout du compte, j’avais quelques amis d’amis qui étaient déjà au Canada, et ils m’ont dit que l’éducation au Canada était de première classe.

Alors, je me suis dit, tu sais quoi?

Peut-être que je vais aller au Canada.

- Ça a l’air très sain, très santé.

- Ça a l’air… Intéressant…

On dirait quelque chose que Bugs Bunny aimerait.

[Le groupe rit]

La boisson, c’est un Caesar —

Oh!

Cette réaction!

Le Caesar ou le Bloody Caesar est un cocktail canadien populaire inventé à Calgary en 1969 par le barman Walter Chell.

Il est composé de Clamato, qui est un mélange de cocktail de tomates et de palourdes, de sauce piquante, de vodka, et de sauce Worcestershire.

J’ai toujours du mal à dire ça, je dis toujours Worsh-sh-shhh-ersauce.

- Worche-che-shire!

- Oui!

J’ai donc été barman tout au long de mes études de premier cycle.

La boisson que je déteste le plus préparer est un Caesar.

La dernière chose qu’un barman veut faire lors d’un vendredi ou d’un samedi soir chargé, c’est de préparer un Caesar.

Avons-nous aimé nos Caesar?

Qu’est-ce que nous pensons des Caesar?

Non! [En riant]

Ah oui, le tien est encore plein!

Où est-ce que ça a été fait… pour que je n’y aille jamais?

[En riant]

Inventé à Calgary en 1969.

Oh, mon Dieu! [Plusieurs voix, rires]

Alors, qu’est-ce que tu dis, tu ne vas pas retourner dans ta propre ville?

Je ne savais pas que ça venait de Calgary.

Malheureusement, ma ville m’a déçu [il rit].

Si quelqu’un aime ça, c’est son problème.

Mais je ne peux pas comprendre comment quelqu’un peut aimer ça — c’est tellement mauvais.

Quels seraient des exemples de choses pratiques que quelqu’un devrait savoir sur la vie au Canada?

Comment mettre de l’ordre dans tes finances— -Faire un budget. -Faire un budget. Oui.

L’impact du crédit sur ta vie au Canada — beaucoup de gens ne le comprennent pas.

Beaucoup de gens ont peur d’avoir une carte de crédit, et d’autres ont une carte de crédit et dépensent tout en même temps.

Ils ne comprennent pas qu’il faut se constituer un dossier de crédit. Tu dois, tu sais, l’utiliser d’une manière très, très, pratique.

Chaque chose que tu vois, par exemple, prenons ça [prend des couverts],

et que ça coûte 10 $, mais ce n’est pas le prix total parce qu’après les taxes [plusieurs voix s’élèvent]…

Après les taxes, ça te coûtera probablement,selon la province, 12 ou 13 $, au bout du compte.

- C’est vrai.

- Alors si tu multiplies ça pour des achats importants, comme un téléphone ou une voiture, tu te dis que la voiture t’a coûté 8 000 $.

- Non, ce n’est pas le cas. Ce n’est pas ça.

- Oui. Les taxes il faut un peu de temps pour s’y habituer. Tu vas faire beaucoup de choses pour la première fois.

Je me souviens que j’ai fait ma première lessive à 18 ans, tout seul.

C’est comme, ouvrir un compte en banque, ou pour tout en fait, personne ne te dit quoi faire.

En fait, il faut que tu deviennes un adulte.

Tu dois en quelque sorte devenir un adulte.

Il y en a beaucoup, mais je pense aussi, tu sais, qu’il y a des soutiens dans chaque université qui t’enseignent ces compétences pratiques.

Il y a tellement de choses auxquelles tu peux accéder et qui sont littéralement gratuites.

Il suffit de le savoir.

Le Programme des ambassadeurs des étudiants étrangers est un programme formidable qui crée un chez-soi loin de chez-soi.

Parce qu’en tant qu’étudiant étranger, il y a cette… peur, cette anxiété de parler à d’autres personnes, de se faire des amis et d’autres choses comme ça. Alors ce programme aide vraiment à atténuer ces angoisses.

Je me souviens d’être allé consulter les Services pour les étudiants internationaux à ma première semaine parce que je n’avais aucune idée de ce que je faisais, et ils m’ont expliqué en détail ce qu’il fallait faire.

C’est grâce à eux que je suis encore dans ce pays parce que je n’étais pas organisé.

Je hâte au prochain plat.

J’espère que c’est quelque chose de vraiment intéressant.

Ça a l’air bon, ça a l’air bon.

OK. La poutine.

Elle a été créée au Québec à la fin des années 1950. Il s’agit de frites croustillantes recouvertes de fromage en grains et bien arrosées de sauce brune. 

Ce plat a d’abord été accueilli avec dédain — considéré comme de la malbouffe ou même comme une erreur culinaire.

Cependant, il est depuis devenu un fier symbole de la cuisine canadienne.

En fait, ce n’est pas mauvais.

J’aime bien!

J’aime beaucoup le fromage en grains.

J’aime aussi le fromage en grains.

Quand j’étais petite, j’ai toujours pensé: Ah mon rêve, c’est d’aller au Canada.

Je vais travailler dur pour avoir de bonnes notes et obtenir une bourse.

Alors techniquement, j’ai déjà réalisé mon rêve, alors je pense que je vais rester ici.

Calgary, je pense que c’est un endroit très agréable où vivre.

Par exemple, c’est très calme, et j’apprécie vraiment la quiétude qui s’en dégage.

Et aussi les paysages, comme j’aime vraiment aller dans les montagnes.

Je me vois aussi au Canada, tout simplement parce que ma profession est très demandée au Canada.

Avez-vous l’impression d’avoir reçu une très bonne éducation?

Définitivement.

Pour le programme, je trouve qu’ils sont vraiment genre; ils vont vraiment te préparer pour l’école de médecine, ils vont mais tous les cours que t'as besoin, genre biologie, chimie, physique ne t'en vont pas dépendant.

Ils vont vraiment t'aider et ils vont.

Mais tous les cours que t'as besoin dans ton horaire.

Au bout du compte, il s’agit simplement de la qualité des programmes d’études.

Ces professeurs, ils travaillent vraiment pour toi, et ils ne veulent rien d’autre que ta réussite.

Ça fait peur. Obtenir son diplôme, c’est comme être jeté dans le monde.

Je me sentais vraiment, vraiment préparé.

Alors, notre prochain plat est un sandwich à la viande fumée.

Ça vient de la communauté juive immigrante de Montréal au début du 20e siècle.

C’est un sandwich à la poitrine de bœuf épicée, fumée et cuite à la vapeur, servie dans un pain de seigle avec de la moutarde.

Je ne l’ai pas quitté des yeux.

[Rires]

OK. On se lance, j’imagine.

Wow. Ça fait beaucoup de viande.

C’est que de la viande aussi. Il n’y a rien d’autre là-dedans.

[Ils mangent encore]

C’est magnifique.

La croissance personnelle que tu vis quand tu étudies à l’étranger c’est… tu ne l’obtiendras nulle part ailleurs.

Oui, tu peux quitter la maison familiale, mais quand tu quittes le pays, tu te mets dans une situation où tu ne connais personne.

C’est une croissance que rien d’autre ne t’offrira.

Est-ce que ça a été difficile pour vous de vous intégrer?

Je dirais que non. [Romina acquiesce

d’un hochement] Les Canadiens sont tellement tolérants et ouverts. Ils t’acceptent tel que tu es. Tu n’as pas à agir comme quelqu’un que tu n’es pas ou quelque chose comme ça.

- Oui.

- Sois simplement qui tu es, et tout le monde acceptera qui tu es.

C’est vraiment bien.

Avant de déménager au Canada, j’étais vraiment nerveuse à l’idée de ne pas m’intégrer comme je le voulais, de ne pas avoir d’amis.

Mais dès la première semaine d’école, je me suis fait des amis comme *cela* [rires].

Il y a beaucoup d’étudiants étrangers et aussi des étudiants canadiens.

Ils étaient tous si gentils et accueillants.

Je pense que la meilleure façon de se faire des amis dans un nouvel endroit, c’est de s’impliquer dans les associations et les possibilités de bénévolat qu’offre ton école.

Par exemple, j’ai joué au soccer toute ma vie, alors quand je suis arrivée au Canada, j’ai cherché des groupes de soccer dans mon université.

Et c’est là que j’ai rencontré mes amis les plus proches qui sont encore présents.

Je n’aime pas dire le mot réseau quand il s’agit d’amis, mais comme… [rires du groupe], mais tout cela n’est vraiment que du réseautage [murmures d’approbation].

Parce que j’ai l’impression que même au travail, tu peux nouer des liens extraordinaires avec différentes personnes.

C’est vraiment facile de se faire des amis, de ne pas se sentir seul.

Je pense que tous les plats ont été formidables jusqu’à présent, et surtout la compagnie. Je n’avais pas réalisé que l’on pouvait s’entendre avec les gens que l’on rencontre pour la première fois, et tout le monde apprécie vraiment parce que nous vivons la même expérience en même temps.

Ah, le dessert.

Ça a l’air bon.

Alors, c’est ce qu’on appelle des barres Nanaimo. Cette gâterie sans cuisson comporte trois couches : une base de biscuits Graham, de noix de coco et de cacao, ensuite une couche centrale aromatisée à la crème pâtissière, et enfin une garniture au chocolat. On goûte.

Ça a l’air délicieux. Chocolat, noix de coco, crème pâtissière.

Mmm, c’est bon.

C’est bon.

Mmm!

Je pense que c’est assez cool de voir qu’on a de similarités.

Et même si on a des cultures assez différentes, je trouve qu’on a assez les mêmes… tastes [en riant] dans les boissons et les nourritures aussi.

De parler avec eux m’a fait prendre conscience à quel point le Canada est accueillant et crée un milieu sûr qui permet de nouer des liens avec d’autres personnes.

Nous sommes tous venus ici en tant qu’étrangers, mais nous sommes repartis en tant qu’amis.